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Paulinho rejoint Armstrong

Lance Armstrong, qui bâtit une nouvelle équipe avec la firme américaine RadioShack, a décidé de débaucher l'un de ses partenaires chez Astana, Sergio Paulinho. Le Portugais, dont le contrat avec la formation kazakhe se termine à la fin de la saison, a annoncé mardi s'être engagé pour deux ans au côté du septuple vainqueur du Tour. Lui qui est un proche d'Alberto Contador a fait part de sa tristesse à la perspective de ne plus faire équipe avec l'Espagnol, après cinq années passées ensemble.

Les traits de l'équipe Astana devraient donc nettement changer la saison prochaine puisque, avant Paulinho, Armstrong, donc, mais aussi Contador avaient expliqué qu'ils allaient changer d'air.



Boasson Hagen convoité

Vainqueur de Gand-Wevelgem, d'une étape du Tour d'Italie et troisième du Tour de Pologne à seulement 22 ans, Edvald Boasson Hagen attise les convoitises. Face aux nombreuses propositions, le Norvégien de la formation Columbia pourrait quitter la formation de Bob Stapleton à l'intersaison. «Nous avons déjà écarté certaines offres, a déclaré le manager du coureur à l'agence norvégienne NTB. Nous sommes désormais face à une série de candidats qui nous conviennent. Après le Tour d'Italie, les offres s'étaient multipliées et il y a eu une deuxième vague après le Tour de Pologne. »

Alors que la formation de Sky serait parmi les candidates, Boasson Hagen aurait également été approché par des équipes de Continental Pro : «Lundi dernier, nous avons reçu une offre énorme d'une équipe hors du ProTour, assure le manager du coureur. Elle était très intéressante mais nous ne privilégions pas l'aspect financier. »



Vinokourov, retour gagnant

De retour de suspension, Alexandre Vinokourov (Kazakhstan) a dominé facilement mardi le contre-la-montre de 8,8 km de Saint-Genis-Pouilly, deuxième secteur de la troisième étape. L'Américain Chris Horner (Astana) prend le maillot de leader.

Alexandre Vinokourov n'aura attendu que trois jours après son retour officiel en compétition pour renouer avec la victoire. Sa victoire dans un contre-la-montre individuel, avec deux kilomètres en faux-plat et une longue descente, est symbolique à plusieurs titres. D'abord, elle reprend l'histoire du coureur presque là où elle s'était arrêtée. Quelques jours avant de se faire pincer par les contrôles antidopage sur le Tour 2007, ''Vino'' avait remporté le contre-la-montre d'Albi. Ensuite, elle montre la force de caractère du Kazakh de 35 ans : pas franchement le bienvenu chez Astana, il a dû prendre le départ du Tour de l'Ain au sein de son équipe nationale. Enfin, ce succès confirme l'état de forme d'un coureur qui avait repris l'entraînement avec intensité depuis plusieurs mois.

Moncoutié 2e au général

Seul coureur à passer sous la barre des dix minutes (9'50''), Vinokourov a devancé le Néerlandais Michiel Elijzen (Silenc-Lotto) de dix secondes et l'Américain Chris Horner (Astana) de treize secondes. Ce dernier se consolera facilement avec le maillot de leader qu'il enlève à Ludovic Turpin (17e du chrono en 10'25''). Victime d'une fracture de la clavicule sur le Tour d'Italie et non retenu pour le Tour de France, Horner devance désormais deux coureurs de Cofidis au classement général, David Moncoutié (à 20'') et Rein Taaramae (à 23''). En prenant la 15e place du chrono, Moncoutié garde encore toutes ses chances de s'imposer au général puisque la 4e étape mercredi s'achèvera par l'ascension du Grand Colombier.



Di Luca bien positif

Le cas de Danilo Di Luca s'aggrave : les contrôles positifs à l'EPO du coureur italien, lors du dernier Giro, ont été confirmés par les contre-analyses. Selon l'agence italienne Ansa, les résultats des échantillons B, validés par le laboratoire de Vienne, confirment la présence d'EPO de troisième génération, dans le sang du coureur de LPR, deuxième du dernier Tour d'Italie.

Vainqueur de deux étapes sur ce Giro du centenaire et attaquant infatigable, Danilo Di Luca avait été contrôlé positif deux fois, le 21 et le 28 mai, mais a nié jusqu'à présent s'être dopé : «Est-ce que je serais à ce point stupide de prendre de la Cera un an après qu'on l'ait découverte sur Ricco, Sella, Rebellin, et en plus au Giro ?», s'est-il défendu lors de la révélation des résultats le 22 juillet.

Longtemps passé entre les mailles des filets de la lutte antidopage (seulement trois mois de suspension pour son implication dans l'affaire Oil for Drugs), le coureur de 33 ans risque deux ans de suspension : «Si les contre-analyses devaient confirmer ma positivité, j'arrête de courir», avait-il déclaré le mois dernier à La Gazzetta dello Sport. Il est actuellement suspendu à titre provisoire par l'UCI.



McEwen de retour

Victime d'une chute fin mai au Tour de Belgique et absent au Tour de France, Robbie McEwen va retrouver la compétition ce week-end pour la Cyclassics à Hambourg, une course dont il est le tenant du titre. Après avoir soigné son genou, le sprinteur australien a testé sa condition lors de la tournée des critériums d'après-Tour. Pour cette classique qui sourit souvent aux sprinteurs, la formation Katusha a aussi sélectionné le puncheur Filippo Pozzato et le rouleur Sergueï Ivanov.

Un autre ancien vainqueur australien tentera sa chance dans la course allemande : Stuart O'Grady sera le leader d'une équipe Saxo Bank où l'on retrouve aussi Fabian Cancellara.



Le nouvel ordre mondial

Décisif pour les championnats du monde, le classement par nations de l'UCI confirme le déclin des nations historiques, comme la France et les Pays-Bas, et la montée en puissance du cyclisme anglo-saxon, à commencer par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Leo Van Vliet vit la même galère que Laurent Jalabert. Tout comme le sélectionneur de l'équipe de France, l'entraîneur en chef de la fédération néerlandaise n'a pu que constater les dégâts à la vue du classement UCI qui attribue neuf places aux dix premières nations pour les prochains championnats du monde. Tout comme la France, les Pays-Bas ont dégringolé dans la hiérarchie mondiale, tombant ainsi de la septième place à la treizième place, après un Tour de France catastrophique. La formation Vacansoleil s'est contentée d'animer les débuts d'étapes alors que Rabobank a enchaîné les galères avant de s'imposer au Mont Ventoux grâce à son grimpeur ... espagnol Juan Manuel Garate. Seul Néerlandais dans le Top 50, Robert Gesink (27e) avait abandonné la Grande Boucle dès la première semaine.

Pays-Bas et France à la baisse

«En tant que sélectionneur, je n'ai aucune influence sur les performances des coureurs néerlandais dans les grandes courses, contrairement à d'autres personnes... », explique Van Vliet dans une critique à peine voilée aux responsables d'équipe. Laurent Jalabert est dans le même registre : «Les coureurs et les équipes sont particulièrement motivés et performantes sur le Tour. (...) Là où on a péché, c'est sur le début de saison. Visiblement, les coureurs n'ont pas toujours la même motivation.» Résultat : Français et Néerlandais partiront à six sur le circuit de Mendrisio, long de 262 km. Depuis dix ans, les Bleus ne comptent qu'une seule médaille mondiale ... grâce à Anthony Geslin. Les Oranje attendent un podium depuis 1997.

Place aux Anglo-Saxons

Malgré quatre équipes enregistrées en Pro Tour, la France est donc devancée au classement par un pays comme la Norvège qui compte seulement quatre coureurs enregistrés au plus haut niveau mais deux grands champions : Thor Hushovd et Edvald Boasson Hagen qui disputeront tous les deux les Mondiaux. «Nous voulons utiliser autant que possible le quota de l'UCI. Pour la première fois, nous aurons une équipe complète aux Mondiaux, explique Steffen Kjaergaard de la fédération norvégienne. Cela élimine une de nos faiblesses. » La Grande-Bretagne (grâce à Cavendish et Wiggins) et les Etats-Unis (Armstrong, Leipheimer, Farrar, Vande Velde) retrouvent aussi le top 10. L'une des preuves du dynamisme du cyclisme dans ces pays est l'émergence de nouvelles équipes pour 2010 : Sky Team, outre-Manche, RadioShack, outre-Atlantique.



Valverde privé de Pereiro

Après avoir abandonné lors de la 8e étape du Tour de France, Oscar Pereiro renonce à son deuxième grand objectif de l'année : se ressentant toujours de la fatigue qui l'a arrêté sur les routes de la Grande Boucle, le coureur de la Caisse d'Epargne ne participera pas à la Vuelta (29 août - 20 septembre). Le grimpeur est en effet absent de la présélection de la formation espagnole qui comprend pour l'instant sept coureurs : Alejandro Valverde, Joaquim Rodrguez, Alberto Losada, Imanol Erviti, Txente Garcia, Francisco Perez et Daniel Moreno.

Valverde dans la Sierra Nevada

«Oscar n'a pas bien récupéré depuis le Tour de France et nous ne prenons aucun risque pour la Vuelta car notre objectif est la victoire au classement général, explique-t-on du côté de la Caisse d'Epargne. Sept coureurs ont été présélectionnés mais la configuration de l'équipe pourrait encore changer d'ici le départ.» Seule certitude : Alejandro Valverde sera bien aligné et tentera de décrocher sa première victoire sur un Grand Tour. Après sa victoire au Tour de Burgos, le leader de l'équipe va achever sa préparation lors d'un stage dans la Sierra Nevada.

Les procédures disciplinaires concernant Alejandro Valverde sont actuellement en stand-by : le comité olympique italien (CONI) a suspendu l'Espagnol de compétition sur le sol italien mais l'UCI n'a toujours pas décidé de globaliser la sanction. Pat McQuaid et son équipe semblent plutôt attendre la décision du Tribunal Arbitral du Sport qui a été saisi à la fois par le coureur qui conteste la légitimité du CONI et par l'Agence mondiale antidopage qui conteste la position de la justice espagnole qui n'a engagé aucune poursuite contre Valverde.



J. Rodriguez chez Katusha

Katusha s'est trouvé un nouveau leader pour les classiques ardennaises : la formation russe a fait signer l'Espagnol Joaquim Rodriguez, qui va quitter la Caisse d'Epargne où il courait depuis quatre saisons. Puncheur hors pair, jamais aussi fort que sur les courtes côtes aux pentes raides, ''Purito'' a fini de convaincre sa nouvelle équipe la semaine dernière, lors du Tour de Burgos où il a remporté une étape. Cette saison, il s'était également imposé sur Tirreno Adriatico dans l'étape de Montelupone.

«En plus des conditions financières plus avantageuses, j'avais besoin de nouveaux défis, a expliqué le coureur espagnol. Et Katusha m'a choisi pour être leader dans certaines courses. L'équipe m'a aussi assuré ma présence au Tour de France, une épreuve où je n'ai jamais été aligné par mes équipes précédentes. C'est une course dont je rêve. J'ai 30 ans et c'est la seule grande course que je n'ai pas encore couru.»

Sur les classiques ardennaises, Rodriguez pourra ainsi sortir de l'ombre d'Alejandro Valverde, leader légitime chez Caisse d'Epargne. L'ancien coureur d'ONCE et de Saunier Duval ne sera pas complètement perdu chez les Russes : il retrouvera deux anciens coéquipiers, Joan Horrach et Vladimir Karpets.



Armstrong tout terrain

Lance Armstrong ne s'offre guère de repos. Deux semaines après l'arrivée du Tour de France, le coureur américain s'est illustré samedi sur un VTT en remportant l'épreuve de cross-country de Snowmass, une course de niveau régional organisée dans le Colorado. Plutôt à l'aise sur le circuit technique de 36 km, Armstrong portait les couleurs de sa fondation Livestrong et avait sûrement en tête la Leadville 100 qui aura lieu le 15 août.

Cette épreuve de VTT avait marqué le retour d'Armstrong en compétition l'an dernier, après trois ans et demi de retraite. Le Texan avait alors pris la deuxième place, à deux minutes de Dave Wiens qu'il espère bien dominer cette année. En attendant, le futur leader de The Shack poursuit ses activités extrasportives. «Je suis en repas d'affaires avec le gouverneur du Colorado Bill Ritter, a annoncé le Boss samedi sur Twitter. Pour évoquer le potentiel d'une course par étapes au Colorado en 2011.»

Après cette parenthèse loin de l'asphalte, Lance Armstrong reprendra les épreuves sur route avec le Tour d'Irlande du 21 au 23 août. Il y côtoiera Mark Cavendish, Stuart O'Grady ou Jakob Fulgsang.



Steegmans résilie son contrat

L'aventure de Gert Steegmans au sein de la formation Katusha est terminée. Le coureur belge a en effet choisi de résilier son contrat et son départ prend donc effet immédiatement, selon une annonce de ses représentants au site de La Dernière Heure. Une décision prévisible puisque Steegmans avait été mis, fin juin, sur la liste des coureurs non-actifs par son équipe. Une décision motivée par son refus de signer une annexe à son contrat concernant le dopage.

Steegmans refusait en effet d'approuver une clause l'engageant à verser à son employeur une indemnité équivalente à cinq ans de salaire brut en cas de contrôle positif. Le Belge est le seul membre de la formation à avoir refusé de parapher le document. Jef Braeckevelt, le directeur sportif de Katusha, ne regrette pas cette issue : «Gert n'a jamais voulu signer l'amendement relatif à notre charte antidopage. Les autres coureurs de l'équipe l'ont fait. C'est pourquoi notre direction avait décidé de le mettre sur la liste des non-actifs et cela jusqu'à ce qu'il appose sa signature. Steegmans n'a pas voulu et maintenant apparemment il démissionne. Je dis que c'est une bonne affaire pour tous, parce que lui peut dès aujourd'hui se mettre à la recherche d'une nouvelle équipe et, d'autre part, nous ne sommes plus obligés de payer quelqu'un pour ne plus courir.»



Contador toujours leader

Le Tour de Pologne, disputé la semaine dernière, n'a pas apporté de grands changements au classement UCI. L'Espagnol Alberto Contador (527 points) est toujours en tête, devant le Luxembourgeois Andy Schleck (334) et le Tchèque Roman Kreuziger (310). L'Italien Alessandro Ballan, vainqueur en Pologne, a inscrit ses premiers points. Le premier Français est Sylvain Chavanel, qui occupe la 38e place (107 pts), et a donc perdu un rang.

L'équipe.fr


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